La dernière interview de Versailles accordée au magazine CURE avant leur passage major, traduite par nos soins ^___^
et
Né de la "mort", une nouvelle histoire commence ici.
Il y a exactement deux ans le 24 juin...Versailles se produisait pour la première fois et commençait à envoyer ses ondes de chocs à travers non seulement le Japon mais également le monde entier.
Cette année à l'occasion de l'anniversaire de leur premier concert, Versailles fera ses débuts en tant que groupe major. Dans un effort visant à insuffler de l'énergie dans la scène VK avant leurs débuts, le groupe prendra part à cet évènement sans précédent " Kakumei no Anthology", un event gratuit qui se tiendra dans huit lieux différents à travers le Japon et auquel tout le monde et n'importe qui peut participer. Les membres sont désormais face à des possibilités infinies et lorsque Versailles franchira le cap de la scène major, ils sont assurés de laisser leurs marques dans l'histoire du visual kei.Q :
Il vous reste environ un mois avant de passer major(cette interview a lieu à la fin mai).
Quels sont vos idées et impressions concernant ce qui est entrain d’arriver au groupe ?K : Je dirais que nous avançons plein d’assurance tout en nous sentant retenus…..
Quand ce numéro sortira cet évènement touchera à sa fin mais depuis le mois de mai nous avons participé à l’event gratuit que nous organisons nommé « Kakumei no Anthology ».
Celui ci se déroule aux quatre coins du pays avec chaque soir entre 6 et 8 groupes sur scène.
Décider d’organiser ce genre d’événement juste avant un passage major est le genre du chose qui d’ordinaire a le chic pour énerver les maisons de disques.
Q :
Il est en effet assez surprenant de constater que pour participer à cet event il suffit d’acheter un cd de Versailles ou non dans un des magasins participant à l’opération !K : Visual kei est souvent abrégé par VK mais j’aime à penser que « V » signifie aussi « Versailles » et « victoire ».
Etant donné que nous allons passer major en venant de cette scène VK nous voulions lui insuffler de l’énergie avant de faire nos débuts. Pour commencer nous voudrions que les gens aillent en masse dans leur magasin de cd et choisissent un cd du groupe qui les intéresse.
Nous avons saisi cette opportunité d’inciter les gens à acheter des cds en leur fournissant des tickets de concert.
Q :
Et à chaque event , au moins un membre de Versailles en tant que représentant du groupe apparaîtra sur scène alors qu’à d’autres l’ensemble du groupe sera présent pour se produire sur scène.
Pour le moment les events de Sendai et Sapporo ont déjà eu lieu donc qui du groupe s’y est rendu ?
K : je suis allé tout seul à celui de Sapporo
J : A Sendai, Yuki est venu avec moi.
Y : quand nous avons salué tout le monde après le live j’ai assuré 99% des discours (rigole)
J : j’ai regardé tous les groupes qui se sont produits et chacun d’eux avait quelque chose d’intéressant.
Il y avait des groupes dont la musique était agressive tandis que d’autres ajoutaient des éléments de comédie et parce que le visual kei n’est pas un genre musical tout est possible.
J’ai vraiment pu saisir à quel point les possibilités sont infinies.
Q :
Sur votre site vous aviez écrit que «visual kei » est le nom employé par les meilleurs artistes utilisant tous les styles d’expression imaginables »et il semble que vous avez été capable de prouver cela.Y : les tickets sont peut être gratuits mais les fans restent néanmoins jusqu’à la fin des concerts. Ils nous regardent avec attention et gentillesse et j’ai pu être ainsi témoin du fait que cela va vraiment être un événement majeur.
T : c’est un projet sans précédent et pour être honnête je me demandais si cela allait fonctionner mais beaucoup de groupes et magasins de cds ont adhéré à l’idée et cela a fait s’évaporer mes craintes.
H : dans la scène visual du moment je n’ai pas l’impression d’avoir un cercle d’amis. Même s’il y a des gens avec qui je m’entends bien je n’arrive pas à qualifier nos relations comme étant celles qu’entretiennent des amis. Mais je pense que concernant les groupes participant à ces events mon sens de l’amitié s’est développé envers eux.
Q :
Les groupes participant à ces events ont ce même désir d’insuffler de l’énergie à la scène visual, n’est ce pas ?H : et en plus ils aiment tous Versailles. Il n’auraient pas pris part à ces concerts s’ils nous haïssaient (rigole)
K : je n’ai eu d’autre choix que d’inviter ces groupes en leur disant : « étant donné que c’est un event gratuit on ne pourra pas vous payer mais est ce que cela vous dirait de participer pour le simple bénéfice de cette scène ? ». du coup je ne savais vraiment pas à quels groupes proposer cela.
Q :
Comme le sous entend le titre ce ces events ( «kakumei » voulant dire « révolution ») vous allez créer une révolution dans cette scène lors de votre passage major le 24 juin. Comment chacun de vous se sent tandis qu’approche ce jour à grands pas ?Y : pour être honnête pour le moment je n’y pense pas vraiment et à ce niveau tout ce que je fais est réalisé délibérément avec soin.
H : étant donné que major équivaut à « pro » quand il s’agit de notre musique et de nos performances je considère qu’aucune place ne doit être laissé aux erreurs même lorsque j’écris mes musiques.
J : je ressens également la pression quand il s’agit de notre son. Nous devons renforcer encore plus nos techniques alors nous nous stimulons tous les uns les autres.
T : autrefois je rêvais de ce à quoi ressemblerait cette image que j’avais de moi en tant qu’ artiste major si cela devenait réalité. Or maintenant que je suis à deux doigts de passer major je n’ai même plus le temps d’y réfléchir.
Q :
Pour commencer, que signifie « major » pour Versailles ?K : je dirais une « ligne de départ ». Chaque membre de Versailles a ses spécificités et qualités et chacun de nous a de nombreux aspects en dehors de la musique que l’on peut respecter.
D’une certaine façon nous pourrions dire que durant ces deux ans en tant que groupe indies nous avons déjà érigé un château pour notre nation où l’on puisse faire flotter notre drapeau.
Le passage major va permettre de mettre ça en avant. Je suppose donc que la principale différence concernera en fait les attentes que le public aura de nous.
Q :
De ce fait votre motivation augmente d’autant plus, bien qu’en même temps vous ressentiez plus de pression.H : Oui. En tout cas quoi qu’il arrive il y a une chose qui est sûre c’est que je ne veux jamais oublier que mon but est de toujours choquer les groupes de la scène indies de même que les fans.
Q :
L’histoire de vos deux années en tant que groupe indies est racontée dans le DVD qui sortira en mai « History of the other side ». puisque nous en avons l’opportunité maintenant pourriez vous nous dire ce qui vous a le plus marqué durant cette période ?H : Pour moi il s’agissait de la première fois que je me produisais à l’étranger. Notamment en France où des fans d’origines et de sexes différents se sont rassemblés pour ne former qu’un seul groupe exalté face à nous. Les gens se poussaient les uns les autres et les fans au premier rang échangeaient leurs places selon les chansons de façon à créer un espace idéal. Cette scène a laissé une forte impression sur moi.
J : pour moi il s’agit des tournées. Durant celles ci, les membres du groupes, le staff, les fans et tout le monde a grandi (augmenté) et en tant que groupe j’ai vraiment eu le sentiment que notre sens de l’unité s’était accru.
T : pour moi ce sont les périodes d’enregistrement qui m’ont laissé une forte impression. Quand la date finale approchait chacun de nous voyait ses capacités de concentration augmenter et la qualité de notre travail s’intensifiait peu à peu ce qui me laisse à penser que mes compagnons sont des gens sur lesquels on peut compter.