Les choses qu'il aime
Le plus grand rêve de Teru, le guitariste de Versailles, qui depuis le début a formé avec Hizaki un duo unique, outre obtenir un diplôme de l'école d'Art et de Design, était de peindre. Et même si à présent, il a remplacé son pinceau par une guitare, et créé et joue de la musique, rien n'a changé, il poursuit toujours les choses qu'il aime réellement. Nous allons discuter avec Teru, cet homme qui travaille dur, qui dessine plus souvent qu'un homme normal ne peut le faire, qui s'entraîne à jouer de la guitare plus durement qu'un humain normal n'en est capable; nous allons parler de son enfance, des événements passés dans Aikaryu jusqu'à leur conflit et de son adhésion à Versailles.
C'était un garçon qui peignait des tableaux; maintenant, il compose aussi de la musique avec sa guitare. Mais le moment où il est le plus heureux, c'est quand il peut créer.
― S'il vous plaît, racontez-nous votre plus ancien souvenir.
TERU: J'ai été frappé par une pierre dans un zoo, c'est mon plus ancien souvenir parce que j'ai été vraiment sérieusement blessé. A cette époque, Kinnikuman était populaire, donc j'ai voulu plaisanter et jouer Buffaloman, et j'ai été heurté par une pierre, que mon frère avait esquivée, donc j'ai été transporté jusqu'à l'hôpital en ambulance. Je devais avoir environ 3 ou 4 ans.
―Si vous avez ce genre de souvenirs, ça veut dire que vous avez été un enfant plutôt vilain ?
TERU: Pas vraiment. J'étais plutôt du genre timide, qui préfère s'asseoir tout seul chez lui et faire un dessin, mais à cause du système d'éducation physique de mes frères, j'étais obligé de jouer toute la journée dans un parc, jusqu'au coucher du soleil. J'ai deux grands frères et un petit. Donc c'était bien, parce qu'on jouait tous les quatre ensemble.
―Où êtes-vous né ?
TERU: A Kyoto. Pas vraiment dans le centre ville, mais pas non plus dans la campagne, donc c'était l'environnement parfait pour les structures de jeu.
―Mais si vous étiez le genre de personne qui préfère rester à la maison et dessiner, n'était-ce pas intimidant pour vous ?
TERU: Non, ces activités n'étaient pas du tout en contradiction, et pour une raison quelconque, j'ai même tenu le rôle principal dans une pièce de théâtre, à l'école (rire). Jusqu'à la 2e année de l'école élémentaire environ, j'étais plutôt un enfant aux manières douces, mais à partir de la 3e année, je suis devenu tout d'un coup très enjoué. Durant cette 3e année, une pensée étrange a surgi. Cette pensée était: “Lorsque je réfléchirai ce que je veux faire de ma vie, je devrais être capable de combler cette réflexion, non ?” Et quand cette pensée a surgi, je suis soudainement devenu enjoué.
―Y avait-il quelque chose de précis qui vous a fait penser cela ?
TERU: Absolument rien en lien avec l'école, c'était juste une pensée soudaine. “Essaye d'atteindre tes buts quels qu'ils soient”, c'est en quelque sorte devenu ma théorie. Jusqu'alors, c'était juste une pensée vague, mais elle ne s'est pas dissipée.
―Alors vous étiez déjà comme ça en 3e année ?
TERU: Eh bien, il semblerait que oui (rires).
―Vous voulez dire que vous étiez un enfant qui avait un fort sentiment d'indépendance ?
TERU: Cet esprit indépendant signifie que j'étais un enfant capable de rester assis pendant des heures sans avoir besoin d'autre chose que d'un bureau, d'une feuille et d'un crayon. Je pouvais facilement jouer seul, je ne me sentais entier qu'avec moi-même. Je m'amusais beaucoup avec mes amis, mais je me sentais parfaitement bien tout seul.
―Et concernant les études ?
TERU: J'étais un étudiant modéré. Je n'étais pas doué pour apprendre, mais j'avais toujours des notes au dessus de la moyenne. Cependant, lorsqu'il s'agissait d'éducation physique, je n'aimais vraiment pas ça.
―Mais vous disiez que vous jouiez dans le parc avec les autres ?
TERU: Je jouais, mais je pensais à autre chose (rire). Je pensais “Taper dans un ballon, quel est l'intérêt ?” et c'était très réaliste. J'étais un enfant qui gardait fermement les pieds sur terre (rires).
―Et cet aspect réaliste ne concernait que le sport ? Ou peut-être également le dessin ?
TERU: J'adorais le dessin, donc chaque moment passé à dessiner était vraiment merveilleux. A chaque fois que je fais ce que je veux vraiment, je suis complètement absorbé.
―Quel genre de dessins réalisiez-vous ?
TERU: A cette époque, je dessinais surtout des portraits de mes personnages de manga préférés. Je ne souhaitais pas devenir mangaka dans le futur, je me concentrais uniquement sur l'amusement qu'était le dessin. Je pensais plutôt à l'art et à l'artisanat. J'étais heureux à chaque fois que je finissais de dessiner ou de créer quelque chose.
―Ces mangas, étaient-ce des histoires drôles ?
TERU: J'essayais moi aussi de dessiner une histoire en manga, mais à chaque fois, j'abandonnais au bout de deux pages crées (rires). Je n'ai jamais suivi ma première idée. Maintenant, je pense qu'être un bon mangaka ne signifie pas seulement faire des dessins, mais aussi créer une intrigue, des personnages et prendre en considération bien d'autres choses, n'est-ce pas ce qu'on appelle le talent ? Je pense que je suis capable de faire d'assez beaux dessins, mais en réalité je ne savais pas comment m'y prendre. Je ne savais pas comment continuer l'histoire, parce que je n'y réfléchissais pas avant d'avoir commencé à dessiner. Quand je voulais dessiner une histoire, ça ne ressemblait pas à un manga; quand je voulais faire un dessin, il avait un style de manga – donc je n'ai jamais pu continuer de manière correcte.
―Quand vous êtes arrivé en 3e année d'école élémentaire, les autres ainsi que vous-même avez-vous admis que vous étiez une « personne qui aime le dessin » ?
TERU: Concernant Teru-KUN, c'est une personne douée en dessin (rires). Je suis quelqu'un qui a toujours dessiné. A la fin de ma journée de cours, je rentrais vite à la maison pour faire des dessins. C'était mon plaisir quotidien. Je dessinais même pendant les vacances. Comme je dessinais principalement à la maison, elle était associée au dessin pour moi, donc j'aime vraiment cette maison.
―Vos parents ont-ils dit quelque chose lorsque vous vous êtes vraiment plongé dans le dessin ?
TERU: Ils me disaient “Peut-être devrais-tu aller faire un peu de sport ?” Cependant, comme j'avais beaucoup de frères, ils ne me le répétaient pas très souvent.
―Et vos frères, comment étaient-ils ?
TERU: En 2e~3e année d'école élémentaire, nous jouions ensemble avec nos amis, mais j'avais la sensation qu'ils étaient eux et que moi j'étais moi. Comme c'étaient tous des garçons, ils étaient un peu machos. Ils disaient “Il parle avec des filles, il est nul !” “Les garçons devraient lire Otojuku
(un manga shônen typique) en secret !" (rires). Mes frères se moquaient de moi parce que je lisais des mangas et regardais des dramas efféminés. Mais en fait, je m'intéressais à “Kimagura Orange Road” ou à “Ranma”, qui contenaient un peu de ecchi (rires). A l'école élémentaire, je ne savais pas vraiment ce qui était bien et j'attendais de pouvoir regarder ça avec une sorte d'excitation. Etant donné que je ne pouvais pas regarder cela comme mes frères le faisaient, je m'en souviens, j'ai dû patienter un peu. Je voulais vraiment être ami avec des filles et c'est pourquoi je me sentais effeminé et inutile.
―Vous avez dit que vous aviez joué le rôle principal dans une pièce de théâtre.
TERU: Oui, c'était en 3e année d'école élémentaire. Mais à cette époque, tout a changé très rapidement chez moi. Mon professeur principal était aussi enjoué et son influence sur moi a dû être assez grande.
―Donc vous avez été recommandé pour le rôle ? Ou vous vous êtes porté volontaire ?
TERU: C'était mon volontariat. Comme ça s'est passé après que j'ai réalisé que je pouvais réussir à faire tout ce que je voulais, d'un coup, j'ai pensé “Ne serait-ce pas amusant d'essayer ?” et j'ai levé le doigt !
―Cela a-t-il éveillé en vous la joie d'être sur scène ?
TERU: Certainement, je me suis senti très à l'aise pour un essai. Quand je suis arrivé au lycée, je me suis même porté volontaire pour être délégué.
―Délégué de classe ?
TERU: Je ne pouvais pas me porter volontaire pour être délégué de la bibliothèque, parce que je n'aimais pas les livres (rires). C'était mon côté agressif et ordurier.
―A cette époque, avez-vous pensé à devenir peintre dans le futur ?
TERU: Non. A cet époque, dessiner était une très bonne occupation, mais je ne pensais pas à devenir peintre ni mangaka. Cela dit, être mangaka était une chose assez subtile à cette époque, mais être peintre était un travail bien plus lucratif (rires). Mais j'étais toujours à l'école élémentaire, donc ça n'aurait peut-être pas été pareil dans le futur; à présent je pense que ce besoin de dessiner était vraiment important.
―Parce que c'était quelque chose que vous adoriez.
TERU: Maintenant, c'est toujours la même chose pour moi. Je ne fais que ce que j'aime. C'est comme si je n'avais pas changé depuis ce temps là. Quand je veux dessiner, je le fais jusqu'à en être essoufflé, même si tout le monde autour de moi dort déjà. Et sérieusement, quand je me concentre avec enthousiasme sur un dessin, j'en oublie de manger.
―Avez vous déjà reçu un prix à l'école ?
TERU: Ce n'était pas vraiment mon destin (rires). Comment dire... Au lieu de chercher quelque chose de vraiment bonne qualité, ils cherchaient quelque chose d'un niveau d'étudiant d'école élémentaire. Au début, mon professeur aimait l'idée et me recommandait de prendre part à la compétition mais j'ai raté dès le premier niveau. Donc, comme il faut le dire, j'étais le roi découronné (rires).
―Y a-t-il eu des changements, lorsque vous êtes arrivé au collège ?
TERU: Je me suis vu de la même façon durant toute l'école élémentaire, mais après mon passage au collège, mon opinion a changé petit à petit. J'avais les cheveux courts, presque rasés, et ce n'était pas très esthétique, donc au collège j'ai commencé à essayer de me persuader “Mais, il n'y a rien de mal à vouloir se faire beau ! Et être ami avec des filles n'est pas non plus une mauvaise chose.” Mais je dessinais toujours. Durant mon temps libre, je dessinais, donc ma vie n'a pas changé d'aspect. Cependant, j'étais obligé de prendre part aux activités de club et c'était vraiment une expérience déplaisante.
―Quels clubs avez-vous intégrés ?
TERU: Le sport n'était pas mon point fort, parce que je ne m'intéressais pas du tout au foot ni au baseball... Donc j'ai intégré le club de tennis de table, parce que c'est ce qui me semblait le plus facile (rires)
―Y avait-il des sections d'art ou de calligraphie, ou bien quelque chose de spécial pour les sciences humaines ?
TERU: Il n'y en avait aucune. La seule section différente était celle de radio, mais je ne voulais pas la rejoindre parce que le staff étudiant était constitué de mauvais garçons. Quand j'ai dû faire ces activités de club, j'ai pensé la même chose qu'à l'école élémentaire, tout le temps: “remuer une raquette – qu'y a-t-il d'intéressant dans ça ?” (rires). Mais par la suite, j'ai commencé à apprendre de mauvaises choses, moi aussi.
―Par exemple ?
TERU: Aller chez un ami et perdre du temps, parce que c'était “branché”.
―Pensiez-vous que vous perdiez le temps durant lequel vous auriez pu dessiner ?
TERU: Non, j'étais sous l'influence du manga “Shounan bakusouzoku” et à cause de ça, j'étais convaincu qu'au lycée je devrais être un jeune délinquant. C'est exactement pour cette raison que je pensais que ces “sorties” étaient vraiment cool. Je voulais être du genre “Oh, pour moi, maintenant, c'est le temps de l'adolescence ♪” (rires)
―Aviez-vous alors beaucoup d'amis ?
TERU: Oui. Mais après l'école élémentaire, le collège était juste une sorte d'école transitoire, donc tout le monde avait l'impression d'être au même niveau scolaire. Et je ne connaissais pas le concept de l'amitié. C'est pourquoi avec moi l'histoire était tout à fait différente; à l'époque où j'étais au collège, j'acclamais tous ceux qui prenaient part au Festival de Sport.
―Votre image était aussi assez différente... (rire)
TERU: Environ un mois avant le Festival de Sport, ils avaient commencé à recruter une équipe de supporters, on devait s'entraîner à donner un esprit combattif à nos sportifs.
―Et vous vous êtes aussi porté volontaire ?
TERU: Bien sûr. J'ai toujours été quelqu'un qui désire se montrer aux autres. J'étais conscient que je voulais qu'on me regarde, mais ce souhait d'encourager mes amis était un sentiment plutôt inconscient. Mais peut-être voulais-je attirer l'attention ? Je ne sais pas vraiment. Je pensais: "Je veux rester séquestré à la maison et dessiner, mais je veux aussi me tenir devant des gens, alors que devrais-je choisir ?" Mais maintenant, je pense que j'aurais pu choisir n'importe quelle solution, parce que j'aimais les deux.
―Vouliez-vous être populaire auprès des filles, grâce à vos performances ?
TERU: Je n'étais pas du tout le genre de garçon populaire auprès des filles, donc je pense que je voulais obtenir plus d'attention que je n'en obtenais de leur part. Je me sentais vraiment heureux quand tout le monde riait et s'amusait pendant mes performances au cours des assemblées du matin. A cette époque, j'ai aussi voulu me laisser pousser les cheveux, mais très lentement, donc je pense que ça n'avait vraiment pas l'air cool.
―Vous-êtes vous intéressé à la mode "cool" ?
TERU: Je ne faisais pas vraiment attention aux vêtement que je portais, donc quand je rencontrais mes amis en dehors de l'école, j'étais toujours en état de choc. La veille du cours de cuisine, nous devions aller acheter les ingrédients pour chaque groupe, donc nous rencontrions nos camarades de classe au supermarché. Et quand je voyais leur tenues civiles, je pensais “Quoi ? Tout le monde est si bien habillé... Pourquoi suis-je aussi démodé ?” (rires). C'était la première fois qu'un profond sentiment d'infériorité apparaissait en moi.
―Et après cela, vous ne vous intéressiez toujours pas à la musique ? (rires)
TERU: Toujours pas. Mais durant ma 1ere~2e année de collège, j'ai soudainement reçu un appel d'un ami, et il m'a dit: “Il y a un concert de Nagabuchi Tsuyoshi aujourd'hui, peut-être veux-tu aller le voir ?” J'étais disponible ce jour là, donc j'ai immédiatement répondu et nous sommes allés au live. C'était le premier concert de ma vie.
―Et quelle était votre impression ?
TERU: Quand la musique a commencé, c'était une chaleur tout à fait inconnue, je trouvais cela génial. Un message en chansons, la chaleur du public, c'était tout ce que je considérais comme essentiel durant ce live – je m'en souviendrai toujours.
―Comment avez-vous travaillé vos talents musicaux ?
TERU: Surtout en fredonnant mes chansons d'anime préférées... En fait, durant ma 3e année de collège, il y avait des cours de guitare. C'était la première fois que je touchais une guitare sèche, donc je ne savais pas du tout en jouer, mais en réalité il n'y avait qu'une seule personne dans la classe qui savait déjà s'en servir. S-kun, puisque c'était son nom, était vraiment un beau garçon, mais il donnait l'impression d'être un peu méchant. A cette époque aussi, j'avais un fort sentiment d'infériorité. Même s'il savait uniquement jouer de la guitare, il était 2 ou 3 rangs plus haut. Donc même s'il y avait des facteurs négatifs, à mes yeux son évaluation était supérieure, parce que “S-kun savait jouer de la guitare”.
―Alors, êtes-vous devenu prêt à jouer de la guitare à ce moment-là ?
TERU: Non. Au contraire, j'étais sûr que je n'avais aucun talent pour la guitare. “Je ne serai jamais capable de faire une telle chose dans ma vie”, pensé-je.
―Vous n'étiez pas heureux, si ?
TERU: Je veux dire que je ne pouvais pas jouer avec passion. Quand je jouais les accords de “Yesterday”, des Beatles, on me disait “S'il te plaît, appuie sur la corde qui est ici” et je ne trouvais aucun sens à ça. Ce n'était pas amusant pour moi. Je ne pouvais pas jouer. Mais qui aurait pu jouer mieux que moi, en ayant une guitare dans les mains pour la première fois de sa vie et en s'entraînant tout seul ? Je pensais vraiment “Ce n'est pas fait pour moi.”
―Cela signifie que vous n'avez pas donné sa chance à la guitare ?
TERU: Etant donné que dans la classe, tout le monde était fasciné par S-kun, j'ai abandonné. A cette époque... Durant ma 3e année de collège, j'aspirais à devenir un jeune délinquant, j'allais dans cette direction. Mais en fait, je ne suis pas devenu un vrai délinquant. J'ai décidé de me présenter pour la section de Design au lycée, donc pendant l'hiver de ma dernière année de collège, je voulais m'amuser autant que possible. Alors un jour, je suis allé chez un camarade de classe, j'ai vu une guitare acoustique, et j'ai demandé à mon camarade « Peux-tu en jouer ? » et il a joué « Tears in Heaven », d'Eric Clapton. C'était ma première vraie rencontre avec la guitare. Mon camarde n'était pas vraiment branché, et cette guitare n'était pas incroyablement cool non plus
(NB :il le dit comme s'il était S-kun); ce jour-là, je lui ai emprunté sa guitare.
―Etait-ce choquant pour vous ?
TERU: Oh oui, vraiment, ça l'était. Je me suis entraîné sérieusement, parce que je voulais réussir à jouer la phrase d'intro à tout prix. A partir de ce moment, mon “mode guitare” a démarré.
―Connaissiez-vous Eric Clapton auparavant ?
TERU: Absolument pas. Ce camarade de classe pas branché m'a dit “Ooh, joue ça !” et j'ai commencé à gratter sur la guitare, uniquement d'oreille, et ça a été un très grand choc pour moi. Plus tard, quand tout le monde voulait aller jouer chez un autre de nos amis, il y avait aussi une guitare et quand je l'ai remarqué, j'étais extrêmement heureux et j'ai commencé à jouer. Alors un ami m'a dit “Ta guitare fait trop de bruit, arrête.” J'ai arrêté mais je me suis promis “Un jour, je jouerai parfaitement bien !”. C'était le jour où j'ai rencontré la guitare grâce à “Tears in Heaven”, et c'est parce qu'on m'a dit “ton jeu est trop bruyant” que je me suis promis de continuer à jouer de la guitare.
―Quand avez-vous acheté votre première guitare ?
TERU: C'était durant le printemps de ma première année de lycée, et c'était une guitare acoustique. Pas plus tard.
―Jusqu'à maintenant, comment vous êtes-vous entraîné ?
TERU: J'ai emprunté “Tears in Heaven” à mon ami sans sa permission et comme mon grand frère commençait tout juste à faire de la musique, lui aussi, nous avions une guitare et une basse à la maison, et je savais comment m'en servir. Quand j'étais en première année de lycée, X -la nouvelle génération de Visual Kei, celle que tout le monde écoutait – était très populaire. A ce moment là, j'ai pensé “Je ne veux pas être comme ça.” C'était prépondérant dans la mode, tous ceux qui écoutaient ça étaient vus comme des gens cool, mais pour moi ce n'était rien d'autre que de la frime. Je ne pouvais pas comprendre cette façon d'être “cool”, parce que mon esprit rebelle refusait de me laisser comprendre. (rires) J'étais choqué, pourquoi Eric Clapton n'était-il pas un guitariste célèbre ? C'est pourquoi en une année j'ai changé le style de musique que j'écoutais et je ne jouais que de la guitare acoustique.
―A quoi ressemblait votre vie au lycée ?
TERU: Pour parler franchement, j'ai voulu le quitter dès le jour de mon admission. (rires).